Quand je m'affirme lunatique, il y a peu de personnes qui saisissent l'ampleur que je met dans ce mot.
Oui, un  machin énorme. De l'envie de tout envoyer balader sans plus de cérémonie à 15h, je passe à celle d'améliorer tout joliment à 21h.

Je troque l'impassible masque d'indifférence des vagues à l'âme contre un léger sourire de celle que je m'imagine devenir avec quelques efforts.
Et me rêver l'épaule reposante et reposée où l'on dépose pour se libérer.

Et la petite ritournelle au fond, que je peux le faire. Et que j'en suis capable. Et qu'on ne me tient pas en échec. Et que s'il y a eu des épisodes malheureux, comme disent les (mauvaises) chansons à l'eau de rose "ce qui ne tue pas rend plus fort".
Ca fait peut-être mal au bide, mais c'est bon pour la gueule.
Et me rêver compréhensive.

Et me rêver moins rêvée. Moins rêveuse.
Je chéris la part de rêve, les machins comme ça, Pays de l'Imaginaire, enfance et éclats de rire sucrés saupoudrés en couleur.
Mais il y a trop peu de gens qui rêvent dans la réalité pour que j'en fasse ma réalité.

Et avec un léger sourire sur les lèvres, avec les yeux grands ouverts, avec Olivier Marais qui me chante comment être un paresseux original, avec des mots sur le bout des doigts, des images dans la tête, Greg dans un coin de mon esprit, je prends une énième fois la décision de contrôler ma tête.

Contrôler ma tête ?

J'y arriverai pas.

Non, alors.
Ranger ma tête.
Oui, c'est mieux.
Mais pas trop, parce que je n'aime pas trop l'ordre, à force c'est lassant, fatiguant, pas marrant...
Bref.

Parce qu'il est établi, de toute éternité (s'il vous plaît), que je suis forte, je passe aussi par les moments où il faut faire gaffe.
Attention, quoi, tu vas pas sur le bon chemin. T'as raté le croisement.
Fais gaffe, là, t'as perdu pied, le sol s'éloigne. Hé ! Regarde ! Tu planes en plein délire ! Oui, c'est agréable. Mais pense au moment où tu vas t'exploser par terre.

Bonjour...