Et c'est étrange, pas très drôle en fait, quand on n'a pas les mots pour parler des bons moments.
C'est frustrant et je vais mal le dire.

Les orteils qui chatouillent en l'attendant.
Elle est belle, comme sur les photos et les premiers mots, comme ceux qui suivront, ça coule, ça glisse.
C'est bien.

Les gouttes de pluie qui nous éloignent du bord de mer.
Alex.
Mélanger le bruit des voitures qui passent vite, nos rires, le vent, nos voix, les mots doux, les éclats de joie, les pieds dans les flaques.

Des histoires qu'on doit resituer, Alex qui parle vite vite, de tout, n'importe quoi et beaucoup beaucoup. Les sourires, les plaisanteries, la douceur de nos rires.
Aller boire un café, inviter Anne-Marie et Céline, et continuer. Continuer à dire n'importe quoi, à raconter des bêtises, à parler fort, vite, trop. Bien.

Puis se promener, les librairies pleines de livres et d'odeur de vieux, regarder, tête levée, bouche ouverte et parler tout bas tout bas, de ces livres qu'on voit, qu'on veut.
Suivre Alex dans cet espèce de petit club asiatico-je sais pas quoi, être troublées et rire bêtement devant les trois jeunes hommes si charmants, envie de revenir, invitées au concert de jazz du soir même mais auquel on n'ira pas [pour cause de problème de transport et de parents].

Et puis à la maison, "c'est vivant", oui :)
L'atmosphère légère, bruyante, éclatante, n'importe comment.
Comme toujours.
C'est bien, c'est doux.
Discuter longtemps, longtemps, jusqu'à pas d'heure parce qu'on n'a pas regardé.
Et encore ensuite.

Pas d'adieux déchirants et larmoyants comme dans un film, après le muffin et le chocolat chaud en attendant l'heure du train, parce qu'on n'était pas très à l'heure.

Et je me sens. Bien.
Apaisée. Toute épurée, plus tendre, plus douce, et souriante.
Merci, hein.