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Mais moi je tourne à l'imperfection, signalerai toute progression. Je mets en boucle la même décision, pourquoi changer ?

Je traîne encore mes contradictions.

Je mélange un peu mon imagination et mes rêves, alors je ne sais plus trop ce que j'ai pensé et ce que j'ai rêvé. J'attends le temps où je ne saurai plus vraiment ce que j'ai pensé et ce que j'ai vécu.
Il y a des choses auxquelles je pense tant et tant qu'elles sont devenues solides et je n'arrive plus à les chasser. Elles oscillent lamentablement entre le concret et l'idiot.

Et je ferme les yeux, je renverse la tête en arrière, laisse dérouler les scènes sous mes paupières. Et j'appuie mon m enton sur ma paume, laisse mes yeux voir sans regarder et écoute la pièce de théâtre dont je joue le rôle principal.

Je me souviens de la prof de philo, l'an dernier, qui disait sans cesse 'Vis ton rêve plutôt que rêver ta vie' (et 'Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas', d'ailleurs, j'ai toujours pensé que c'était 'ignore' et non pas 'ne connaît pas', c'est plus joli et ça colle mieux dans le rythme). Alors je ne pouvais m'empêcher, déjà, de comparer avec ces tranches de mélo dans ma tête, les mots qui n'étaient pas prononcés, lus en silence dans les yeux.
Et, parce que je savais bien qu'elle avait raison, que j'étais d'accord avec ces quelques mots rabâchés par tous les pseudo-idéalistes qui peuplent ce bas-monde, un léger malaise s'installait dans le creux de mon ventre, saluant joyeusement l'ennui latent qui y était déjà.

Mais je le chassais rapidement. Une voix ricanait et grinçait, ça le réduisait en cendres et je tentais tant mal que bien de ne pas pouffer de rire.
"Oui, oui, vis ton rêve. C'est ça. Et qu'est-ce que tu vas faire, hein ? Le prendre par la manche et lui dire 'Hé ! Faut que j'vive mon rêve (et toi aussi d'ailleurs) alors plaque moi contre le mur, embrasse-moi, serre-moi fort, et murmure moi des mots doux obscènes avec une voix rauque délicieuse.' Tu risquerais de te rendre encore plus ridicule."
Et j'approuvais un peu plus. Non, non. Parce que ce n'est pas comme ça que ça doit se passer. En vrai de vrai, je n'interviens pas autrement que de façon totalement tacite.

Le malaise parti, je prenais conscience du ridicule de ma situation, chassais l'auto-dérision jusqu'aux moments où j'étais seule.

Maintenant qu'il n'y a plus de prof de philo pour me parler de la sagesse et de la folie des autres, maintenant que mes prises de consciences n'ont besoin de personne, ou qu'elles se nourrissent de celles des autres, je n'attends même plus d'être seule pour sourire, ricaner, secouer la tête.

J'aimerais qu'on me parle encore de la sagesse et de la folie des autres.

Et ce n'est pas tout, en fait.

Ecrit par Lächeln, le Lundi 2 Mai 2005, 10:24 dans la rubrique flottante.

Commentaires :

inesperee
04-05-05 à 14:35

jolis jolis mots

 
Laecheln
Laecheln
04-05-05 à 22:07

Re:

Merci :D

 
Jemand
30-10-05 à 04:44

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