Et quand je passe trop de mes journées à travailler, mes rêves se mathématisent. Immanquablement et inlassablement. Mes fantasmes se déclinent en équation, je vis des aventures additionnées et passe la nuit à rêver que je discute avec des intégrales ou des probabilités.
Quand j'ouvre les yeux, c'est en regardant encore un peu dans mon rêve pour essayer d'imaginer comment il aurait été, si je ne l'avais pas fait en période de révisions.
J'ai laissé les livres sur le bord du bureau, et je n'y touche pas.
J'ai laissé Greg&Co au fond de l'ordinateur, et je ne veux pas y toucher.
Je lasse les probabilités et grimace aux vecteurs. Oui, oui, c'est bon, je m'occupe de vous. C'est vrai, j'vous aime bien -enfin, surtout les vecteurs, entre nous mesdames les probas, vous n'êtes pas obligées d'insister-.
Le soleil est parti en révisions aussi. L'eau chaude est coupée. Mon père s'est offert une nouvelle platine vinyle.
J'éprouve certaines difficultés à m'endormir, et ma tête ne sait plus comment.
Elle proteste, j'ai mal au crâne, il n'est pas 9h30 et... Je fais quoi ?
Et y a le reste aussi.
Il y a toujours dans mes stats, quasiment quotidiennement, (j'ai été intriguée, je suis retournée voir régulièrement) des personnes (?) qui arrivent ici en tapant 1
Juste ça.
J'avoue avoir du mal à saisir.
Bon, les adeptes de Raphaël sont nombreux, ceux qui cherchent des tétards, le cercle trigonométrique, ou des couples qui s'embrassent. Mais 1 ?
Ceci étant dit, il y a aussi un lien invisible qui permet d'arriver ici... Pas d'adresse, la page.
Les mystères de l'internet ne sont pas complètement percés...
Comme pour la carte que m'a envoyé ma tante. Y avait un problème avec l'adresse, en y regardant de plus près, le mail était arrivé bizarre, quasiment en texte pur et le lien s'était mal fait. J'ai changé l'adresse, ma Mouman était bluffée.
Pour le pique-nique dominical, nous avons rendu visite à un joli parc tout plein d'anecdotes : quand on a oublié d'apporter à manger, quand on a oublié le panier plein de clefs, portables et autres portefeuilles sur le parking, quand j'y emmenais mes soeurs qui trouvaient des grenouilles pendant que de jeunes et jolis pompiers nous faisaient des clin d'oeils.
Mon père a dit : "On a qu'a appeler Célia, pour lui dire qu'on n'a pas oublié le poulet !"
Je me suis demandé comment réagir, il y a eu deux ou trois secondes de flottement.
"Tu peux toujours essayer, mais je ne sais pas si elle apprécierait."
"Qu'est-ce que t'en sais ?" a rétorqué ma mère.
Rien. Je n'en sais rien.
Alors je me suis rendue compte encore une fois, de la brutalité de notre fin. Même pas de pause ou quoi que ce soit. La Fin.
Suffit de pas grand chose pour qu'elle réapparaisse à la frontière de mon esprit.
Et Monsieur m'a demandé si on s'était réconciliées, l'autre jour.
Allez, il est temps de partir, mademoiselle. Tu ferais mieux de le faire de ton plein grè, parce qu'en période d'examens, tu n'as pas ta place dans ma tête, et ensuite je décompresserai et j'aurai de nouveau le sourire partout et tu n'auras plus rien à faire ici. Dans tous les cas, tu dégages, autant décider de le faire, hein. Tu crois pas ?
J'ai pris de magnifiques coups de soleil. Je n'ai pas eu le temps d'admirer quelle nuance de rouge avait mon visage, mais mes bras ressemblent à deux tartines de ketchup.
M'en fous, je sors pas cette semaine.
J'ai un truc bloqué.
Un engrenage qui a pêté, et plus rien ne me touche comme il faudrait.
Et puis, hein.
Je voudrais qu'on me sert fort.
Je veux qu'on m'aime.
Putain, ce que je peux être difficile ! Je veux juste ce que je ne peux pas avoir.
Je veux aussi.
Mais là, non.
Et d'ailleurs, avec AM., on a décidé qu'on allait apprendre la planche à voile avec le Sourire qui tue
Je voudrais passer un moment avec Sibylle.
Je voudrais Mylène.
Et je voudrais.
Et
Oui, mais moi je tombe pas amoureuse.
J'arrive même pas à faire ça.
Aujourd'hui, j'ai suivi avec l'intéret qu'il fallait mon dernier cours et la correction du partiel, tout en m'étonnant que ce soit si facile, après coup. Et en rigolant de me rendre compte que la faute n'était pas celle que je croyais et que le raisonnement pourri et très très faux, m'avait quand même amenée à un résultat juste.
Quelle chance.
Et puis je suis allée m'acheter à manger, et j'ai décidé d'aller déjeuner au bord de l'eau.
J'ai marché autant que j'ai pu, et je suis allée m'asseoir.
Les cheveux en queue de cheval, pour ne pas trop en manger, les yeux dans les petits poissons, et les morceaux de salade qui s'envolaient du bol et allaient nourrir les petits poissons.
Puis j'ai entamé ma pomme, et je me suis levée pour aller m'asseoir plus loin. Parce que je voulais voir de plus près ce véliplanchiste qui ne faisait que tomber et que j'observais en riant doucement.
Un fois installée sur mon rocher, j'ai terminé ma pomme, me suis laissée bercer par ma musique et le bruit des vagues, et regardé les véliplanchistes, celui qui tombait, les autres et les collégiens un peu plus loin.
Puis j'ai tourné la tête, machinalement.
J'ai eu un temps d'arrêt.
C'est sa nuque ?
[On peut reconnaître un Sourire qui Tue à sa nuque, puis il tourne la tête, la forme de son visage, le front, les sourcils et les pomettes, ça se confirme de soi-même]
Oui.
Oui, et à côté... A côté c'est le Siffloteur. Pas de doute.
C'est eux.
Mon coeur a fait un genre d'embardée, comme s'il évitait un chat sur la route.
J'ai soupesé les possibilités. Je me suis levée, puis je suis retournée m'asseoir où j'étais.
En me demandant s'ils me voyaient, j'ai souri à moi-même et téléphoné à AM.
Je ne parlais pas trop fort, même s'il fallait couvrir le vent. Parce que le Siffloteur était proche, que j'ai toujours en tête ces regards noirs. Et qu'au final, je n'avais pas envie qu'il m'entende dire "Devine qui est pas loin ? J'suis à la plage ! Uiii... Pas comme tu penses... Ah mais peut-être... Tu viens, pour voir ça ? Une photo ??"
AM voulait une photo.
Il était trop loin.
J'ai fait des clichés de paparazzi, on dirait les photos qu'on voit dans les magazines à scandales :
"EXCLUSIF ! Le SqT au club de voile !"
Impossible de déterminer si les regards que je sentais passer sur moi me voyaient, ou pas.
Peut-être. Mais en même temps, avec le vent ?
Et puis j'ai hésité, tourné en rond. Je les ai vus s'éloigner, j'ai décidé de rentrer. Fallait que je travaille.
Puis je l'ai croisé, une planche à la main.
Après une hésitation, j'ai failli faire demi-tour. Et c'était un peu comme le matin, quand j'attends que mon père et ma soeur soient partis, parce que quelque chose me bloque. Faut pas que je les vois, même si j'ai très envie de faire pipi.
Quand j'étais gamine, je me cachais pour pas qu'on voit que je m'étais levée.
Là, j'ai failli y retourner, lui sourire, bonjour, et on aurait vu ce qui serait arrivé, mais. Quand je l'ai vu retourner sur ses pas, j'ai fait la même chose.
Regain de timidité dans ta gueule, pourquoi t'assumes pas quand il faut ?
Je mettrai ma main à couper qu'il m'avait vue. Quand je me suis retournée, son regard sur moi, son beau visage sombre.
J'étais bloquée.
Je lui ai dit une infinité de conneries, juste pour le plaisir de discuter avec lui, et là, je n'ai même pas été capable de lui dire bonjour.
Je crois que le regard toujours sombre du Siffloteur m'a bloqué un truc.
J'ai pris des coups de soleil, et pendant que j'attendais le bus, un vieux monsieur pas très propre n'a pas arrêté de me dire comment porter mon sac pour pas qu'on me le pique.
Puis quand on est montés dans le bus, il a fourré son visage dans mes cheveux, contre ma nuque.
C'était pas très agréable.
Et puis j'ai bu un café avec ma Maman.
Et on est rentrées.
Et je reste avec le Sourire qui tue au fond de ma tête.
Putain, mais barre toi !
Hier, je riais jaunâtre devant la première partie d'examen de maths en jeans. Parce qu'on me demandait de parler de la démonstration dans l'histoire des maths, et que je ne savais pas trop quoi dire.
J'ai rédigé une page d'inepties et je crois que je n'avais pas aussi mal écrit, dans le sens du fond, pas de la calligraphie, depuis des années. Même mes dissert d'éco et mes commentaires de géographie étaient moins moches.
Chaque mot me faisait mal, je m'arrachais un bout de chaire à chaque mouvement de stylo. Et les mots dans ma tête, résonnaient avec la voix de Céline.
Par pitié.
C'était drôle quand j'ai dit "Mais il nous aurait vu qu'on était pas là !" et qu'AM m'a fait remarqué que c'était une phrase qu'aurait pu dire sa soeur.
Un peu moins, le fou rire nerveux devant sa copie et "Octave est paradoxalement dans l'ombre mais plus que dans la lumière", "Claudio est dans le second rôle".
Et je tire une certaine fierté de la patience que je déploie. De l'agacement qui ne perce dans ma voix que dans les cas extrêmes du genre "3 fois 4/3 ou dans l'autre sens ?".
Et tout ce qui me vient, c'est "Hmmmmmpf".
[Ma mère dit "C'est bien, tu commences avec des cas désespérés, Audrey l'an dernier et Céline cette année. Tu seras prête quand tu commenceras à enseigner !"]
Alors j'ai pensé à elle très fort, cette après-midi, pendant qu'elle passait son épreuve commune.
Même si...
Mais j'm'en fiche pour l'instant. Plus rien à faire pour le moment.
Et ce n'est pas tellement à ça que je pense.
Ma tête est (dans les nuages) occupée par plusieurs choses bien plus personnelles.
Oui, je suis fière d'avoir commencé un semblant de travail. De m'être rendue compte qu'en fait, je connaissais déjà mon cours (!).
J'ai réalisé que demain, c'était mon dernier cours de première année.
Badaboum.
Et puis, c'est ma fin de semaine.
Après tout.
Samedi soir, pour pouvoir trop manger, trop boire et dormir.
Et dimanche, au soleil.
Ma soeur part en Italie lundi.
Je commence la fin dans une semaine.
Je suis partie effrénée.
Le mot convient bien, je trouve.
Effrénée, et je pensais que cet état de nervosité (inexplicable) m'allait bien, ça permet de brûler des calories.
J'étais nerveuse. Nerveuse sans savoir pourquoi je n'arrivais pas à contrôler cette putain de nervosité. Pourquoi mes mains avaient cette vilaine tendance à se coller l'une à l'autre pour se tordre mutuellement. Mes doigts partaient dans le mauvais sens.
Et puis mon ventre râlait, lui non plus n'aime pas quand je suis nerveuse.
C'est réellement désagréable et étrange, cette nervosité corporelle avec ma tête qui n'arrêtait pas de dire "Oooh ! Mais c'est fini, oui ?"
Après tout, j'avais seulement l'intention d'aller sourire à Monsieur et le remercier. Juste.
J'aurais voulu réussir à ne pas remercier juste pour Nicola, qu'il ne réponde pas finalement qu'il n'avait fait que jouer le messager.
J'ai pas réussi.
Et quand il m'a dit "Tu vas les réussir, tes examens ?"
J'espère, oui.
"Oh ! J'y compte bien !"
Alors, dans ce cas. Je n'ai pas le choix. Et avec ce soutien, rien ne m'arrêtera.
Il m'a conviée à revenir en septembre, pour qu'il me mette en contact avec le/la nouvel(le) assitant(e). J'ai dit oui, avec plaisir. Mais j'aurais pas dû.
Comment je veux sortir de ma tête comme ça ?
J'ai posé les yeux sur la vitre en face, il faisait chaud et ce n'est pas rouge que j'étais. Mais pourpre à reflets violets.
Je n'avais rien. Plus de mots, plus d'intentions, je crois que je l'ai attendu trop longtemps.
J'étais au même endroit que d'habitude, je l'attendais.
J'ai discuté avec Mme S. du lamentable test de Céline et de la folie des profs qui la feraient passer.
J'ai souri à Dieu, et à lui aussi.
Ce sourire, bonjour.
Et puis, un autre. Regard en coin, lèvres doucement relevées. Puis le regard qu'il lance à Dieu, et l'autre sourire, large, (d)étonnant. Au revoir.
J'attendais, et Monsieur n'arrivait pas.
J'ai fini par sortir. J'ai attendu encore. J'ai pensé "A 12h30, t'es pas là, je m'en vais et je reviens jeudi."
A 12h28, il est arrivé.
Mais c'était trop tard, j'avais perdu les mots. Tout ce que j'aurais voulu dire était parti.
Comme juste avant, tout ce que j'avais voulu sourire était resté dedans.
Bande d'enfoirés.
Bordel de merde.
Ce vide, ces trucs qui partent et le temps que je n'arrive pas à prendre pour les rattraper. Comme une espèce d'amnésie brutale. Ma tête qui oublie BAM ce qu'elle voulait dire. Et mes mains qui nerveusent, qui se tordent, ma peau qui refuse de rester à sa couleur naturelle.
Une voix, au fond, qui essaie de dire que j'oublie quelque chose. Que non ce n'est pas ce que je voudrais vraiment dire. Que merde à la fin fais un effort. C'est pas si dur que ça, et je devrais y arriver !
Ca marche pas. Ca marche pas. Ca marche pas.
J'ai besoin. De.
Les coquelicots (ça tache mon t-shirt quand Alex m'en accroche un autour du cou) (et d'ailleurs, je viens de me rendre compte que la-dite tache n'était pas partie), c'est citadin.
Hier midi....
C'est dire si j'avais envie de travailler...
Couleurs Maman.
J'ai envie d'écrire.
Juste.
Alors que j'n'ai rien à dire.
Encore.
Que mes yeux me piquent, qu'il faut que je range ma chambre, récupérer mon lit maintenant que Mamie est partie.
Et ça doit être parce que je n'ai pas de mots à mettre sur le vide, que j'ai envie d'écrire. La frustration que j'additionne d'esprit de contradiction, sauce persévérance, et je veux parler de choses que je ne saurais pas expliquer.
Oui, vas y, déballe tout. Ouvre ton sac. Ouvre ta tête. Dis-moi, je t'écoute.
Mais non.
J'trouve déjà pas mal d'avoir avoué à ma propre personne, d'avoir souri joyeusement à mon complexe de supériorité, pour me dire "Je manque".
Parce que l'on a tant besoin que l'on ait besoin de nous.
J'ai toujours trouvé cette phrase trop vraie.
Merde.
Je ne sais pas.
C'est tout ce que j'arrive à penser.
Alors oui, bien sûr ce n'était pas un week-end désagréable en lui-même.
C'était même plutôt agréable, passer un moment avec Mamie, ses cadeaux qui étaient biens, le champagne, le fondant au chocolat, et quand elle a dit "Oh, tu sais, on dit 'malheureux aux jeux, heureux en amour !'. Enfin... Moi j'ai toujours été heureuse aux jeux, et j'ai aussi été heureuse en amour."
Juste un petit souffle chaud. Une grand-mère comme il faut. L'amour qui peut durer jusqu'au bout, malgré tout ce qu'on dit...
Mais.
Non. Je sais pas.
C'est toujours pareil.
Manque.
Des désirs et des manques.
Et trop de choses qui sont bancales. Pas droites. Pas comme je les voudrais.
Non. Non. Non.
Je me suis promenée sur le bord de mer cette aprè'm.
Regarder les couleurs.
Les couleurs, les odeurs, les cris joyeux, le vent qui hurlait, les vagues, et les goutelettes qui me tombaient dessus. Et les véliplanchistes.
Comme j'n'étais pas de mauvaise humeur, en fait, je rigolais bêtement et toute seule, en les regardant se casser la figure. Et je regardais, les yeux plissés, les lèvres entrouvertes, si jamais il se balladait sur sa planche à voile.
Y avait un monsieur avec les mêmes cheveux. Mais c'était pas lui.
D'abord, il était trop petit, trop maigre et il n'avait pas l'allure. Certains gestes, mais pas comme il fallait.
J'm'en fiche.
Même que.
Parce que je ne tiens pas bien l'alcool, mes trois coupes de champagne m'ont laissée vacillante pendant un moment. Je mordais sans grande conviction dans la viande rouge et tendre, avec comme un grand vide intersidéral. La bonne humeur ambiante imprégnait tout, et j'avais l'impression d'avoir la tête sur une balançoire.
Ensuite j'ai croqué avec enthousiasme dans un fondant au chocolat, en pensant à ma grand-mère qui n'approuvera probablement pas mes lèvres gourmandes pleines de chocolat, le plaisir du champagne, les cafés dont j'abuse, le décolleté de ma tunique blanche, et tout ce qui me passe par la tête.
Evidemment, puisqu'elle vient ce week-end, je pense à tout ce qu'il ne faudra pas que je fasse. Aux gros mots que je vais retenir, à la bonne humeur que je vais cultiver avec soin, aux plaisanteries que je soignerai, à l'enthousiasme calme dont je ferai preuve.
Je mettrai des étoiles dans mes yeux quand il le faudra, je dirai juste comme il faut des mensonges pour préserver quelques mystères, et je resterai comme il faut.
J'inviterai Alex à venir pique-niquer avec nous, je parie mon lecteur MP3 qu'elle la trouvera tout à fait charmante et bien plus belle que moi. [Attention, je dis ça sans la moindre amertume, j'ai l'habitude, hein. Moi j'ai trop de formes pour être jolie.]
Il me reste encore un peu de champagne, de la musique dans les oreilles et mon père qui regarde trop fort ses DVD des Rolling Stones. Une noire en mini-jupe se déhanche avec Mike et Keith. Mon père ronfle.
Ma soeur fait ses devoirs, et elle tiendrait bien mieux le rôle d'aînée que je ne le fais, puisque je ne fais pas mes devoirs et je fais souvent preuve d'une telle mauvaise volonté. Ceci étant dit, elle aime le foot.
J'ai encore des mots dans la tête, souriants, des petits machins, des bidules, des trucs agréables. Un léger sourire reste sur mes lèvres. Je vais lire Pratchett, je vais faire Greg, je vais rêver de, je vais regarder le ciel, je vais écouter Raphaël, et demain puisque je fais un viaduc, je rangerai ma chambre pour que ma grand-mère n'en soit pas malade.
Et après ?
Oh après...
Je vais travailler un minimum pour avoir mes examens sans les mains.
Je vais chercher des mots souriants, des petits machins, des bidules, des trucs agréables. M'arranger pour qu'un léger sourire reste sur mes lèvres. Je vais lire Lawhead, je vais faire Greg, je vais rêver de, je vais regarder le ciel, je vais écouter Raphaël, et peut-être qu'on ira le les véliplanchistes.
Et pour tant.