Et
Hier, je riais jaunâtre devant la première partie d'examen de maths en jeans. Parce qu'on me demandait de parler de la démonstration dans l'histoire des maths, et que je ne savais pas trop quoi dire.
J'ai rédigé une page d'inepties et je crois que je n'avais pas aussi mal écrit, dans le sens du fond, pas de la calligraphie, depuis des années. Même mes dissert d'éco et mes commentaires de géographie étaient moins moches.
Chaque mot me faisait mal, je m'arrachais un bout de chaire à chaque mouvement de stylo. Et les mots dans ma tête, résonnaient avec la voix de Céline.
Par pitié.
C'était drôle quand j'ai dit "Mais il nous aurait vu qu'on était pas là !" et qu'AM m'a fait remarqué que c'était une phrase qu'aurait pu dire sa soeur.
Un peu moins, le fou rire nerveux devant sa copie et "Octave est paradoxalement dans l'ombre mais plus que dans la lumière", "Claudio est dans le second rôle".
Et je tire une certaine fierté de la patience que je déploie. De l'agacement qui ne perce dans ma voix que dans les cas extrêmes du genre "3 fois 4/3 ou dans l'autre sens ?".
Et tout ce qui me vient, c'est "Hmmmmmpf".
[Ma mère dit "C'est bien, tu commences avec des cas désespérés, Audrey l'an dernier et Céline cette année. Tu seras prête quand tu commenceras à enseigner !"]
Alors j'ai pensé à elle très fort, cette après-midi, pendant qu'elle passait son épreuve commune.
Même si...
Mais j'm'en fiche pour l'instant. Plus rien à faire pour le moment.
Et ce n'est pas tellement à ça que je pense.
Ma tête est (dans les nuages) occupée par plusieurs choses bien plus personnelles.
Oui, je suis fière d'avoir commencé un semblant de travail. De m'être rendue compte qu'en fait, je connaissais déjà mon cours (!).
J'ai réalisé que demain, c'était mon dernier cours de première année.
Badaboum.
Et puis, c'est ma fin de semaine.
Après tout.
Samedi soir, pour pouvoir trop manger, trop boire et dormir.
Et dimanche, au soleil.
Ma soeur part en Italie lundi.
Je commence la fin dans une semaine.
Les coquelicots (ça tache mon t-shirt quand Alex m'en accroche un autour du cou) (et d'ailleurs, je viens de me rendre compte que la-dite tache n'était pas partie), c'est citadin.
Hier midi....
C'est dire si j'avais envie de travailler...
Couleurs Maman.
Parce que je ne tiens pas bien l'alcool, mes trois coupes de champagne m'ont laissée vacillante pendant un moment. Je mordais sans grande conviction dans la viande rouge et tendre, avec comme un grand vide intersidéral. La bonne humeur ambiante imprégnait tout, et j'avais l'impression d'avoir la tête sur une balançoire.
Ensuite j'ai croqué avec enthousiasme dans un fondant au chocolat, en pensant à ma grand-mère qui n'approuvera probablement pas mes lèvres gourmandes pleines de chocolat, le plaisir du champagne, les cafés dont j'abuse, le décolleté de ma tunique blanche, et tout ce qui me passe par la tête.
Evidemment, puisqu'elle vient ce week-end, je pense à tout ce qu'il ne faudra pas que je fasse. Aux gros mots que je vais retenir, à la bonne humeur que je vais cultiver avec soin, aux plaisanteries que je soignerai, à l'enthousiasme calme dont je ferai preuve.
Je mettrai des étoiles dans mes yeux quand il le faudra, je dirai juste comme il faut des mensonges pour préserver quelques mystères, et je resterai comme il faut.
J'inviterai Alex à venir pique-niquer avec nous, je parie mon lecteur MP3 qu'elle la trouvera tout à fait charmante et bien plus belle que moi. [Attention, je dis ça sans la moindre amertume, j'ai l'habitude, hein. Moi j'ai trop de formes pour être jolie.]
Il me reste encore un peu de champagne, de la musique dans les oreilles et mon père qui regarde trop fort ses DVD des Rolling Stones. Une noire en mini-jupe se déhanche avec Mike et Keith. Mon père ronfle.
Ma soeur fait ses devoirs, et elle tiendrait bien mieux le rôle d'aînée que je ne le fais, puisque je ne fais pas mes devoirs et je fais souvent preuve d'une telle mauvaise volonté. Ceci étant dit, elle aime le foot.
J'ai encore des mots dans la tête, souriants, des petits machins, des bidules, des trucs agréables. Un léger sourire reste sur mes lèvres. Je vais lire Pratchett, je vais faire Greg, je vais rêver de, je vais regarder le ciel, je vais écouter Raphaël, et demain puisque je fais un viaduc, je rangerai ma chambre pour que ma grand-mère n'en soit pas malade.
Et après ?
Oh après...
Je vais travailler un minimum pour avoir mes examens sans les mains.
Je vais chercher des mots souriants, des petits machins, des bidules, des trucs agréables. M'arranger pour qu'un léger sourire reste sur mes lèvres. Je vais lire Lawhead, je vais faire Greg, je vais rêver de, je vais regarder le ciel, je vais écouter Raphaël, et peut-être qu'on ira le les véliplanchistes.
Et pour tant.
Je traîne encore mes contradictions.
Je mélange un peu mon imagination et mes rêves, alors je ne sais plus trop ce que j'ai pensé et ce que j'ai rêvé. J'attends le temps où je ne saurai plus vraiment ce que j'ai pensé et ce que j'ai vécu.
Il y a des choses auxquelles je pense tant et tant qu'elles sont devenues solides et je n'arrive plus à les chasser. Elles oscillent lamentablement entre le concret et l'idiot.
Et je ferme les yeux, je renverse la tête en arrière, laisse dérouler les scènes sous mes paupières. Et j'appuie mon m enton sur ma paume, laisse mes yeux voir sans regarder et écoute la pièce de théâtre dont je joue le rôle principal.
Je me souviens de la prof de philo, l'an dernier, qui disait sans cesse 'Vis ton rêve plutôt que rêver ta vie' (et 'Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas', d'ailleurs, j'ai toujours pensé que c'était 'ignore' et non pas 'ne connaît pas', c'est plus joli et ça colle mieux dans le rythme). Alors je ne pouvais m'empêcher, déjà, de comparer avec ces tranches de mélo dans ma tête, les mots qui n'étaient pas prononcés, lus en silence dans les yeux.
Et, parce que je savais bien qu'elle avait raison, que j'étais d'accord avec ces quelques mots rabâchés par tous les pseudo-idéalistes qui peuplent ce bas-monde, un léger malaise s'installait dans le creux de mon ventre, saluant joyeusement l'ennui latent qui y était déjà.
Mais je le chassais rapidement. Une voix ricanait et grinçait, ça le réduisait en cendres et je tentais tant mal que bien de ne pas pouffer de rire.
"Oui, oui, vis ton rêve. C'est ça. Et qu'est-ce que tu vas faire, hein ? Le prendre par la manche et lui dire 'Hé ! Faut que j'vive mon rêve (et toi aussi d'ailleurs) alors plaque moi contre le mur, embrasse-moi, serre-moi fort, et murmure moi des mots doux obscènes avec une voix rauque délicieuse.' Tu risquerais de te rendre encore plus ridicule."
Et j'approuvais un peu plus. Non, non. Parce que ce n'est pas comme ça que ça doit se passer. En vrai de vrai, je n'interviens pas autrement que de façon totalement tacite.
Le malaise parti, je prenais conscience du ridicule de ma situation, chassais l'auto-dérision jusqu'aux moments où j'étais seule.
Maintenant qu'il n'y a plus de prof de philo pour me parler de la sagesse et de la folie des autres, maintenant que mes prises de consciences n'ont besoin de personne, ou qu'elles se nourrissent de celles des autres, je n'attends même plus d'être seule pour sourire, ricaner, secouer la tête.
J'aimerais qu'on me parle encore de la sagesse et de la folie des autres.
Et ce n'est pas tout, en fait.
Plongée en apnée dans le soleil et les arbres.
Fidèle à mes résolutions, allongée à plat ventre, je me suis laissée entraîner par les vagues des nombres complexes, et c'était pas très drôle parce que je savais déjà quasiment tout ce qui était écrit dans mon livre. Pas si complexes que ça, en fait. Même plus simples que prononcer "Das kann ich mir nicht leisten".
Et puis j'en ai eu marre. Je suis partie me promener. Dans ces chemins encore familiers des dimanches de mon enfance, qu'on descendait en courant et en criant très fort pour ne pas tomber.
Et j'ai rejoint la mare au tétards.
Deux petites filles y étaient déjà, regardant les bébés grenouilles. Elles m'ont offert un bâton pour taper dans l'eau et m'ont montré comme elles faisaient des ronds dans l'eau en balançant des pierres énormes, mais pas trop souvent non plus parce que ça tuait les petits trucs là.
Quand j'étais gamine, on venait y pêcher des tétards, donc, et regarder les poissons rouges énormes au milieu du bassin. On les prenait dans notre seau et les gardait soigneusement sur nos genoux pendant le trajet en voiture. Puis on les mettait dans l'aquarium, avec nos poissons rouges au moins 5 fois moins gros que ceux que les tétards avaient côtoyés dans leur mare natale, et on pariait sur celui qui tiendrait le plus longtemps, et ceux qui se feraient manger.
Et même qu'une fois, je suis tombée dans la mare aux tétards.
Je portais des converses et à cette époque c'était pas du tout fashion. Ca me faisait des pieds immenses et je détestais ça (j'ai jamais aimé les converses). Du coup, une fois tombée dans l'eau, non seulement j'avais des converses mais en plus je faisais sploc sploc tout le temps...
J'ai continué à marcher tout droit.
Puis j'ai fini par me poser. Juste parce que la route continuait à monter très loin, très haut et très au soleil. Que je devais refaire le chemin en sens inverse, alors j'n'allais pas non plus grimper toute la colline.
J'arrêtais pas de lever les yeux, la couleur est tellement jolie.
Comme dirait l'autre : NB : aucun livre d'OS Card ne figure ici, c'est uniquement parce que les Chroniques d'Alvin le Faiseur sont en la possession de personnes si chères à mon coeur que je partage Alvin avec elles :D
On les a vus sourire, les deux chargés de TD, quand ils ont sorti les sujets.
On a pensé qu'ils étaient peut-être contents de ce qu'il voyaient, leurs élèves allaient réussir le partiel. Et puis on a eu les sujets, et a fortiori, on n'est plus sûr que ce soit la raison de leurs sourires.
Bien sûr, si j'avais travaillé plus sérieusement, j'aurais pas eu ces tremblements qui agitaient mes mains. Parce que la 2e question collait pas, que celle d'après non plus, forcément. Que la 4e me présentait une sublime intégrale double sur un disque et qu'elle restait complètement muette au bout d'1/4 d'heure, cette conne.
Mon ventre s'est mis à hurler, comme s'il mourrait de faim. Le stress, outre les tremblements assez convulsifs de diverses parties de mon corps, mains et cuisses en particulier, me provoque des désordres intestinaux comme dans les publicités pour ces yaourts dégueux qui remettent de l'ordre là-dedans.
Alors forcément, quand je n'avais fait que deux ou trois questions au bout de quasiment une demie-heure, le désordre léger s'est mué en chaos digne d'une apocalypse de film américain.
C'était très désagréable, ces bruits qui s'échappaient de mon ventre sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit.
Désagréable, la sensation amère dans la gorge, et l'urgence qui me coupait le souffle.
Si j'ai de la chance et que l'urgence me sourit, je m'en sortirai pas trop mal.
Mais avec des si, comme qui dirait, on ferait n'importe quoi, on scierait ou on referait le monde, et on aurait 20 aux partiels parce qu'on aurait répondu à toutes les questions et qu'elles seraient toutes justes.
Oh ! Ce que je ferais avec des si...
Déjà.
J'arrêterais de dire "Si seulement" et autres "Si je pouvais", ce serait carrément réel, et je.
Quand je suis partie, ce matin, l'air sentait bon le printemps frais. Je ne sais plus qui chantait dans mes oreilles, j'ai descendu la côte qui m'amène dans la rue en souriant au soleil et aux petites fleurs.
Après, le métro, le bus, AM, café, piscine, puis une salade, une orange pressée, Céline, la trigo, des divisions euclidiennes et des cercles dans tous les sens.
Je sens bien que ça ne l'amuse pas autant que moi, mais elle voulait, quand même, continuer pour être sûre de bien le faire. Ca fait drôle, du coup. Comme quand sa soeur me dit "Haaan ! Céline révisait son français, hier et elle a même pas de test !". Alors, je ris, je mime une surprise excessive, et on s'exclame sur sa bonne volonté étonnante. [Même que M'dame S., elle a dit que Céline avait de la chance que je m'occupe si bien d'elle.]
Moi, j'trouve ça super drôle de placer tout plein d'angles et de points sur le cercle trigonométrique.
Et plaisanter bêtement sur la faute dans une de ses définitions. Elle avait écrit "dans le sens des aiguilles d'une montre, ou sens giratoire". J'ai fait tourné les aiguilles dans ma tête, le cercle dans ma tête, puis le rond-point, et j'ai été sûre de moi : Céline, y a une faute. Si ton prof prend les rond-points dans le sens des aiguilles d'une montre, faut pas monter en voiture avec lui. Ca doit être pour ça qu'il vient en vélo, il s'est fait sucrer son permis !
Mais ces idées obsédantes, qui s'asseyent tranquillement dans un coin, silencieuses, discrètes au point d'être invisibles, lorsque d'autres forcent la porte, quand je ne suis pas seule, ou qu'un prétexte à me concentrer, m'évader, se présente.
Oh, voilà, maintenant que je m'intéresse à elles, elles se cachent. Ces idées impromptues et malvenues qui surgissent brutalement, alors que je suis tranquillement sereine. Quand je voudrais qu'elles soient là, elles se contentent de me dire "Ahah ! On joue à cache-cache, trouve nous !"
C'est comme. Mon inconscient qui enverrait une superbe droite, un crochet décisif, à ma conscience. Hé ! Regarde ! T'as envie de.
Oh ta gueule. S'il te plaît.
Je préférais le mode d'action "Rêves", quand l'érotisme suintant de ces songes me collait au réveil. Il y a tellement peu maintenant. Zut, j'aimais bien ça.
Je veux des photos de mains.
J'en veux plein, certaines en particulier.
Ah, euh, oui, notamment les siennes, (juste) parce qu'elles sont belles. Je fourmille d'idées, pour ses mains, parce qu'elles sont belles, justement, que je n'ai pas trouvé de personnes pouvant remplacer ces mains-là.
Ces pensées en arrière-plan, goguenardes, qui veulent pas partir malgré mes efforts pour leur tourner le dos. Non. Je ne pense pas à ça. Je n'y pense pas.
Oui.
Mais.
Il est toujours pressé le mardi midi.mon midi.
La lumière du matin baignait ma chambre, l'appartement était silencieux et les gens dehors se saluaient fort. Y avait un goût de (re)commencement, mais pas assez de bruit. Et la paume de ma main gauche me faisait mal. Comme si on avait voulu m'arracher la peau, et que la plaie était à vif.
J'ai voulu chasser cette impression, l'attribuant au malaise qui restait du rêve dont je ne suis pas sûre de me souvenir, et à la boule dans mon ventre qui vient de nulle part, comme un pressentiment.
Mais ma paume n'arrêtait pas d'huler qu'elle avait mal, j'ai fini par entrouvrir les paupières et lever la main devant moi. Je reste sceptique sur le contenu de mon rêve, mais il avait quelque chose et j'avais tellement serré le point qu'un croissant rouge sombre se dessinait sur ma paume.
J'ai grimacé, soupiré, secoué la main, et me suis rendormie.
Maintenant, je n'ai plus de croissant rouge sombre et si mes mains ne sont pas très chaudes, elles ne me font plus mal. Mais la boule, elle, n'est pas partie.
De temps en temps, elle fond, puis, parce qu'un mot, que je ne vois même pas, traverse mon esprit, elle reprend toute sa consistance et j'ai l'impression d'avoir du mal à respirer.
Je cherche encore mon rêve.
Je me demande s'il s'agit de celui avec Monsieur, celui où je montais l'escalier, qu'il attendait en haut. Je crois que j'allais en cours. Il avait pris une quinzaine d'années en quelques mois. Un bonjour, d'usage et souriant, parce que. Et lui répondait de cet air un peu surpris, souriant, comme si bonjour à lui était... Mais il dégageait une tristesse insupportable, ses cheveux avaient viré au gris-blanc, les rides étaient profondes commes des crevasses taillées au burin par quelque personnage indélicat, soucieux de ne pas l'épargner.
Et je me connais, oui, cette image restera dans ma tête jusqu'à demain midi. Il faudra qu'il me sourit.
Puis cette boule.
Des crampes paralysent mon ventre par intermittence, sans que je comprenne cette espèce d'angoisse indicible et immatérielle depuis hier.
Je pourrais penser que mon inconscient me travaille parce que je ne travaille pas, justement. Mais je ne ferais que poser un leurre dérisoire.
Alors je me demande un peu si c'est encore un de ces passages de remise en question. A cause de la rentrée, à cause des vacances qui étaient tellement agréables, à cause de l'apaisement disparu à force, à cause du voile que je pose sur la réalité et qui s'affine pour que je puisse comprendre un peu mieux ce qui est vrai.
Tiens, prends ça dans ta face, et repose tes deux pieds par terre.
Ou peut-être qu'au fond je ne désire pas ce que je désire. Ou bien, je désire trop ce que, je le sais pertinemment malgré de vagues rêveries idiotes, je n'aurais jamais.
Je ne sais pas ce que je veux, et demain j'essairai d'être plus belle, je poserai un sourire doux et double sur mon visage, je ferai attention au maquillage sur mes yeux, à mes cheveux et à ma tenue. Je m'appuyerai contre le mur, un peu cambrée, essayant de me donner un air de, je poserai un regard qui se voudra calme mais double comme le sourire. Et je goûterai encore tout ça.
Puis je repartirai. Pareille.
Avec quelques images en plus.
Peut-être les dernières, même.
Oh ! Ce n'est que la vision réaliste des choses. Parce que je pourrais poser un deuxième voile sur la réalité, histoire de la voir un peu moins.
Je me dirais que cette boule visqueuse, mes doigts qui tremblent un peu en écrivant et mes pensées qui ne se fixent pas, c'est comme l'impression qu'il se passera quelque chose. Un pressentiment, oui.
Je pourrais appuyer tout ça par des arguments à 3 centimes, qui ne valent rien d'autres que leur place dans ma tête. Je dirais qu'il m'est déjà arrivé de penser à comment ce serait et d'avoir raison. Que j'ai déjà fait des scènes dans ma tête qui se sont déroulées ensuite. Après tout, il m'arrive quelques fois d'envisager les choses comme elles sont vraiment. Et de prévoir tout comme il faut. Oui, oui, les mots pareils et certaines attitudes aussi.
Et puis, je pourrais aussi ajouter que c'est étrange, vraiment très étrange, ces pensées qui arrivent brutalement, sans raison, comme si quelqu'un d'autre les mettait à ma place. Que mon inconscient n'est pas si puissant que ça, et si c'est le cas, il doit bien se nourrir d'autre chose que de mes fantasmes ?
Pourquoi ne pas faire valoir ces idées qui me traversent, concernant telle ou telle personne, puis qui s'avèrent avoir été partagées, ou vraies, alors qu'elles n'avaient aucune raison valable d'être là. Quand je pense que. Et qu'elle me dit qu'elle.
Après tout, ce n'est rien qu'une idée comme ça, qui m'a traversée un jour et n'a pas voulu repartir depuis. Qui s'est enfermée d'elle même mais ne peut pas ouvrir la porte de l'intérieur, elle a besoin de quelqu'un d'autre pour la faire sortir. A coups de pieds au cul. Ou par des caresses.
J'ai faim.