Je me laisse porter par les chansons que Mylène a choisies pour moi. La musique qui chatouille dans le cou.
Et je m'étonne, je me dis que merde, elle les a quand même drôlement bien choisies, et... Zut, alors ça veut dire qu'elle me connaît vraiment bien °_°
Ca me fait sourire, ça me fait du bien, ça me plaît, et je sais bien que j'peux dire ce qui me passe par la tête, avec elle ça passe aussi.
Je range toujours tout dans un coin de ma tête pour le lui raconter ensuite, peut-être que j'embellis les choses, mais toujours nos lettres sont pleines de prises de conscience.
Les pensées traversent ma tête sans faire attention, sans regarder la route, j'aimerais bien qu'elles se fassent écraser, ça leur apprendrait.
Non, mais franchement.
Alors il y a ce rêve juste avant de m'éveiller. Qui tenait plus du cauchemar. J'y ai mélangé des proches et des personnages de roman, ça suintait la douleur, la haine et c'était atroce comme souffrance.
Il y avait de la violence, des cris, des morts, des pleurs, j'étais à moitié personnage à moitié spectatrice, je les voyais s'entretuer, je ne faisais rien, je souffrais, j'étais incapable de faire quoi que ce soit.
Evidemment, je retenais mes larmes. Evidemment, j'avais peur. Je vivais à moitié, racontais à moitié. Je serrais une petite fille dans mes bras, je la berçais pour l'endormir, pour la calmer et me calmer. C'était ma nièce, ou ma soeur, ou j'en sais rien. Je me souviens seulement qu'elle avait besoin de moi.
Et ça résonnait de cris, de pleurs, je tremblais et je voulais en parler. Oui, je pensais qu'il fallait que j'en parle à Mylène. Qu'elle était la seule à qui je pourrais confier cette douleur-là, et je disais 'Oh, le lire, c'est une chose. Mais... Là, c'était pareil, il y avait Nafai, Mebbekew, Elemak, Shedemei, Rasa... Leur méchanceté, leur violence, leur douleur, leurs doutes, tout pareil. Le lire, c'est une chose mais quand ça devient réel, c'est insupportable.'
Alors, peut-être qu'il faudrait que j'arrête de lire ?
Parce que de là à s'immiscer autant dans mes pensées, les personnages sont encombrants, ils ont eu quasiment 5 livres, sont pas obligés de prendre ma tête aussi (non mais franchement).
Faudrait aussi que j'arrête de raconter des hsitoires dans ma tête.
Elles restent dans ma tête. Mais justement, elles ont l'air d'être à l'étroit.
Mais je n'en parle pas explicitement parce que... On me prendrait pour une folle Parce que j'ai envie qu'elles aient une part de vérité.
Gentil Génie dans ta lampe, si tu sors, tu pourrais...
J'en parle pas parce que je pense toujours que si je les garde enfermées, pas terminées, pas assez jolies, rien que personnelles, rien que fantasmées, j'ai peut-être une chance qu'elles se réalisent rien qu'un tout petit petit petit peu.
D'ailleurs, le scénario peut très bien ne pas être respecté, c'est seulement le détail.
Bon, j'vais manger.